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Le rapport Bioinitiative

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                  Ce rapport publié en 2007 et republié en 2012 a provoqué de nombreuses réactions dans la communauté scientifique et les associations. Si de nombreuses associations telles que Robin des toits, CRIIREM et PRIARTEM (électrosensibles de France) et Next Up revendiquent sa véracité et l’utilisent comme base scientifique, il est en revanche aussi grandement critiqué par la communauté scientifique. L’analyse faite par les grandes institutions (réseau EMF-Net, programme européen de recherche et de développement technologique, le Danish National Board of Health, l’Office Fédéral Allemand de vgRadioprotection, le Conseil de Santé des Pays-Pays, l'agence de l'environnement US) en réfute la qualité. La Bioelectromagnetics Society n’approuve pas non plus cette étude, critiquant le manque d’études fiables et reproductibles dans ce rapport.

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                  L’ANSES pour sa part préfère rester prudente, et recommande de prendre le rapport avec des pincettes : « Il ne correspond pas à une expertise collective et est écrit sur un registre militant. » elle ajoute cependant que « Des interrogations demeurent pour les effets à long terme, même si aucun mécanisme biologique analysé ne plaide actuellement en faveur de cette hypothèse ».

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                  De plus de nombreuses personnes, tel que Jean-Paul KRIVINE, rédacteur de la revue Science et pseudo-sciences, dénoncent l’apparence de sérieux scientifique et le conflit d'intérêt d'une des co-éditeurs. En effet, Cindy Sage, propriétaire d'un cabinet éponyme propose « des solutions pour "caractériser ou atténuer" les impacts des champs électromagnétiques.

                 

                  En plus de conflit d’intérêt, l’Agence française de sécurité sanitaire de l’environnement et du travail dénonce une présentation des données scientifiques non équilibrées, le reflet de convictions personnelles des auteurs et le registre militant du rapport.

                 

                  L’association Robin des Toits répond sur son site à ces accusations deconflit d’intérêt : « Il est aberrant de constater que les auteurs de cette attaque, qui tentent de décrédibiliser ce rapport en dénonçant un faux conflit d'intérêt se reposent quant à eux sur les études rassurantes publiées par la Fondation Santé Radiofréquence, dont la moitié des capitaux provenaient de l'industrie de la téléphonie mobile et dont les administrateurs (TDF, Bouygues, Alcatel, Orange, SFR...) avaient une influence indirecte sur le choix et le déroulement des études. »
dénonçant alors un conflit d’intérêt de l’autre côté.

                 

                  Robin des toits assure aussi que ce rapport est validé et soutenu par une haute autorité européenne : l’Agence Européenne de l’Environnement ainsi que Parlement Européen. Elle dit aussi que l’Assemblée Parlementaire du Conseil de l'Europe a publié un rapport qui approuve la position de l'EEA sur le rapport BIOINITIATIVE.

                 

                  Le site Alerte Environnement dénonce alors en retour la « manipulation de Robin des Toits » à propos de ces dernières affirmations : « Voilà qui a le mérite de légitimer le contenu du rapport et d’encourager les militants à mener leurs actions de lobbying. Mais vérification faite, le Parlement Européen n’a jamais validé ce rapport par un vote. Pas plus que l’EEA, l’Agence Européenne de l’Environnement n’a « validé et publié » ce rapport. L’EEA s’est contenté de mettre en ligne sur son site internet un article (court !) sur ce rapport. L’EEA précise même ne pas avoir de compétence spécifique en matière d’ondes électromagnétiques!»


Ce rapport, utilisé comme preuve par de nombreuses associations
revendiquant le danger des ondes électromagnétiques, est donc très controversé lui même.

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Les compteurs Linky

                  Ces compteurs sont installés par ENEDIS (ex GDF-ERDF) pour moderniser le comptage de l'électricité. L'entreprise, filiale d'EDF prévoit de remplacer 90% des 35 millions de compteurs (soit 95% du réseau) gérés par l'entreprise, filiale d'EDF d'ici 2021 pour les compteurs LINKY. Cela a provoqué de nombreuses inquiétudes notamment en rapport avec de potentiels effets sur la santé en rapport avec les ondes électromagnétiques qui seraient émises par le dispositif. En effet, les nouveaux compteurs utilisent pour communiquer le système de « courant porteur en ligne » (CPL) qui permet d'envoyer des informations sous forme de signal électrique à partir des câbles électriques classiques. L’implantation des compteurs LINKY a donc eu pour effet de relancer le débat sur ces ondes.

                 

                  Si ENEDIS affirme respecter les normes avec ses compteurs, l’association Robin des Toits craint un « problème de santé publique » avec la pose de ces nouveaux compteurs, et elle avance notamment l'argument selon lequel le respect des normes en termes d'exposition aux ondes ne garantit pas que les compteurs soient inoffensifs. De son côté ENEDIS assure que les compteurs n'augmentent pas significativement le niveau de champ électromagnétique ambiant. L'entreprise s'appuie sur les études menées par l’Agence nationale des fréquences (ANFR), chargée par la loi de contrôler le respect des valeurs limites d’exposition du public aux ondes électromagnétiques. L'agence a mené une étude en 2016 pour contrôler l'exposition aux ondes. L’ANSES rend la même année un avis similaire concluant à « une très faible probabilité que l’exposition aux champs électromagnétiques émis, aussi bien pour les compteurs communicants radioélectriques que pour les autres (CPL), puisse engendrer des effets sanitaires à court ou long terme ». D’après l’agence, l’inquiétude est surtout d’origine psychosociale, par le côté invasif du compteur.

                 

                  Cependant, le CRIIREM bien qu’il soit d’accord sur « le fait que les niveaux sont faibles » recommande de prendre des mesures préventives, par ailleurs les mêmes que pour d'autres appareils c’est-à-dire se tenir à une certaine distance de ceux-ci. Celui-ci critique surtout le défaut de communication d’ENEDIS au sujet des risques du compteur.

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